Francesc Miralles - L'amour en minusculesRésumé :

Samuel de Juan est professeur d’Allemand. Cet homme solitaire n’a pas vraiment d’amis mais sa solitude semble parfaitement lui convenir. Jusqu’au jour où un chat fait irruption chez lui, baptisé Mishima par Samuel. Même si ce dernier ne le sait pas encore, le chat va avoir une influence déterminante sur le cours de l’existence de notre professeur misanthrope. Il monte voir si l’animal n’appartient pas au vieil homme qui habite au-dessus de chez lui, et fait connaissance avec Titus, un ancien rédacteur qui travaille sur un livre.

Extrait :

Le vieux s’adressa à moi sur un ton soudain devenu plus doux.
-Dites-moi ce qui vous amène.
-Je suis arrivé jusqu’ici en poursuivant le chat. Mais je vois qu’il vous appartient.
-Eh bien,vous voyez mal.
Mishima se débarbouillait, en humidifiant tout d’abord sa patte avec sa langue. Ce n’était manifestement pas la première fois qu’il s’installait sous cette table.
-Alors, à qui appartient-il ?
-Ce chat s’appartient à lui-même, comme vous et moi.
Il paraissait évident que le vieux aimait les joutes verbales – ce que je n’ai jamais supporté pour ma part. Le plus raisonnable aurait sans doute été de quitter immédiatement les lieux et de le laisser avec le chat, quel que soit son propriétaire.
Mais une raison inexplicable me retenait dans ce salon, comme si mes talons avaient été cloués dans le parquet.

Avis :

De fil en aiguille, le roman semble mis en branle par un domino qu’on pousse et qui en entraîne des dizaines d’autres à sa suite (je viens de me rendre compte que j’avais inconsciemment piqué cette métaphore dans la quatrième de couverture), ou si vous préférez : l’effet papillon. Le principe est sympathique même si l’histoire n’est pas très vraisemblable. Mais j’ai été tout de même déçue dans l’ensemble et essentiellement pour une raison : le personnage de Samuel m’a paru très plat et peu sympathique pendant les trois quarts du livre (il est aussi fort possible que la traduction n’ait pas aidé). De plus, le mystère qui règne autour de Valdemar reste entier, ce qui m’a fait rester sur ma faim une fois le livre achevé.
En revanche, j’ai apprécié les références anecdotiques à divers éléments culturels : livres, films, expressions dans différentes langues. Il y a parsemées un peu partout au fil du livre de jolies leçons de vie ; je retiendrai donc cette note positive. Même si j’ai été moins enthousiaste qu’elle, je remercie Céleste pour cette découverte.

Note :

Francesc Miralles (1968) – Espagnol
342 pages – 2011 – ISBN : 978-2-265-08966-2