David Foenkinos – La délicatesse
Résumé :
Nathalie vit un amour qui ferait envie à tout le monde : avec son mari François tout va pour le mieux, ils vivent un bonheur parfait. Lorsque François décède renversé par une voiture, la vie de Nathalie s’effondre. C’est en travaillant de façon acharnée que Nathalie parvient à ne pas sombrer. Mais c’est en étant vraiment surprise par un homme très particulier qu’elle songera à revivre.
Extrait :
Nathalie était plutôt discrète (une sorte de féminité suisse). Elle avait traversé l’adolescence sans heurt, respectant les passages piétons. A vingt ans, elle envisageait l’avenir comme une promesse. Elle aimait rire, elle aimait lire. Deux occupations rarement simultanées puisqu’elle préférait les histoires tristes. L’orientation littéraire n’était pas assez concrète à son goût, elle avait décidé de poursuivre des études d’économie. Sous ses airs de rêveuse, elle laissait peu de place à l’à-peu-près. Elle restait des heures à observer des courbes sur l’évolution du PIB en Estonie, un étrange sourire sur le visage. Au moment où la vie d’adulte s’annonçait, il lui arrivait parfois de repenser à son enfance. Des instants de bonheur ramassés en quelques épisodes, toujours les mêmes. Elle courait sur une plage, elle montait dans un avion, elle dormait dans les bras de son père. Mais elle ne ressentait aucune nostalgie, jamais. Ce qui était assez rare pour une Nathalie.
Avis :
Je ne pense pas que ce livre aurait pu avoir un meilleur titre ce mot, “la délicatesse” traduit tellement bien l’ambiance qu’il dégage ! De l’amour très fort du début du livre, à la reconstruction en passant par cette phase de déchirement, tout y est abordé avec une grande douceur. Foenkinos arrive ici à apporter un peu de légèreté à ce drame et au fond cette lecture fait du bien. L’histoire a ce côté “Ensemble c’est tout” ou comment de la douleur peut naître quelque chose de beau. J’y ai aussi perçu par moment un (léger) côté Kundera parce que Foenkinos a assez creusé ses personnages ce qui m’a bien plu même si Kundera garde une grande longueur d’avance ! Côté style, c’est agréable à lire mais on tombe parfois sur des moments farfelus : l’auteur a souhaité accompagner son roman de nombreuses pointes d’humour et de petites notes indirectement liées à l’histoire ce qui au début passe bien mais à la longue devient agaçant. Le format 200 pages convient bien, il n’en fallait pas plus, le début du livre m’a beaucoup plu, la fin un peu moins, certaines ficelles devenant trop faciles.
Bref, ce n’est pas de la grande littérature mais en même temps ce n’est pas ce que l’on demande à ce livre. Il fait passer un bon moment ce qui est déjà très bien et je ne peux que féliciter l’auteur pour avoir su aborder avec brio un thème aussi difficile que peut être celui de la disparition de l’être aimé.
Karine l’a beaucoup aimé et partage mon avis (ou inversement !) sur le titre du livre.
Note :
David Foenkinos (1974) – Français
201 pages – 2009 – ISBN : 978-2-07-012641-5
avril 14th, 2010 à 22:44
Comme toi, j’ai vu ce livre comme un tres bon moment de detente. Une histoire sans pretention. J’ai aime l’humour. Je n’ai pense ni a Kundera, ni a Gavalda, j’ai juste profite du confort (et peut-etre meme du reconfort !) que m’a apporte ce roman.
avril 19th, 2010 à 19:10
Ah … un livre qui se situe entre Gavalda et Kundera : intéressant et original !
avril 21st, 2010 à 17:03
j’attends la sortie en poche pour celui-ci. J’avais déjà lu “Le potentiel érotique de ma femme” (pas facile à lire dans un train ça, avec un titre pareil !) et je n’en garde pas un souvenir très précis.
avril 24th, 2010 à 14:58
Malgré ce joli titre, je ne suis pas tentée.
août 12th, 2010 à 17:30
Bien aimé aussi
Un peu de rire, un peu de larmes.
Malheureusement aussi, un peu trop de grosses ficelles.
Mais une lecture agréable
octobre 31st, 2010 à 22:33
[...] des bloggeurs: Livrez-vous, Silvi, Melimemo, La fée bourbonnaise, Sylire, Notes de lecture, Le coin lecture, À bride abattue, Cinquième de couverture, Croqlivres, Petites lectures entre amis, End and start [...]
mai 2nd, 2011 à 22:03
J’ai adoré ce livre tout simple malgré les grosses ficelles à la fin! J’ai hésité à le lire car je m’attendais à une histoire triste et uniquement triste. Il s’agit en fait d’une belle histoire. J’ai passé un bon moment, je valide!
janvier 19th, 2012 à 23:49
J’ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre. J’y ai retrouvé un ton similaire à celui des “Souvenirs”, avec ces petites pointes d’humour un brin décalé. Autant parfois c’est très drôle, autant à d’autres moments, ça m’a un peu agacée. Par contre, je n’ai pas trop vu de Kundera là-dedans.
Mais ce qui est sûr, c’est que le titre est bien choisi et j’ai beaucoup aimé la délicatesse avec laquelle Foenkinos a construit ses deux personnages principaux, qui sont tout particulièrement réussis.