Résumé :

Ça commence avec le chat Bastos, que Raymond veut “allumer” d’un coup de fusil… mais peut-être pas tant que ça, parce que sous ses airs pas commodes, il n’est pas si méchant que ça le vieux Raymond. Surtout quand il sent son cœur fondre devant son petit-fils Rémi. Et de fil en aiguille, le roman se construit à travers les histoires d’une ribambelle de personnages tous plus rocambolesques et amusants les uns que les autres.

Extrait :

-Bon, Rémi, viens ici ! je ne vais pas te manger, tout de même !
Ça, c’est le genre de truc qui fait toujours l’effet inverse de ce que l’on attend. Rémi se met à pleurer très très fort dans la jupe de Mine. Alors, elle le prend dans ses bras et le berce doucement tout en s’approchant de Raymond. Puis Raymond le prend des bras de Mine. Il a des gestes très doux, très tendres. Rémi enfouit son visage pour ne pas avoir à le regarder. Elle sent bon, sa chemise, à Raymond. Elle sent le propre…
Et Raymond s’assied et fredonne à l’oreille de l’enfant une chanson inventée. C’est aussi pour ça qu’elle l’aime son homme, la Mine. Alors, ça l’émeut. Et elle pleure un peu, évidemment.
Plus tard, l’enfant sort son pauvre petit visage douloureux, et esquisse un sourire pour Raymond, qui le lui rend bien.
Voilà. Ils s’apprivoisent.

Avis :

Lors de ma lecture d’Amélie sans mélo, vous étiez plusieurs à me conseiller de lire le premier roman de Barbara Constantine et je remercie Maysoon de me l’avoir prêté. Ce fut une lecture très plaisante, dont j’ai apprécié le côté à la fois simple et déjanté. Des fois, on frôle quand même le grand n’importe quoi mais l’écriture est servie par un enthousiasme sans failles et sait se faire émouvante, de même que les personnages apparaissent très attachants. J’apprécie ce genre de livre parce que ça se lit très vite et de façon agréable : on ne voit pas les pages filer et la bonne humeur qui suinte de chaque page se révèle finalement communicative. Un tourbillon de personnages nous entraîne dans des aventures toujours plus ahurissantes, et qui finissent par se goupiller pas mal entre elles. Une bouffée d’air frais comme celle-ci fait du bien de temps à autre, même si on reste dans un style très proche de celui d’Amélie sans mélo. Rien de nouveau sous le soleil, rien de bien inoubliable non plus, mais un chouette moment de détente en perspective.

Pour Nina, ce roman a été une véritable bouffée d’air frais, Leiloona l’a trouvé original et émouvant, Alex y a vu un chef d’œuvre de drôlerie. En revanche, Cuné a été nettement moins emballée.

Note :

Barbara Constantine – Française
2007 – 258 pages – ISBN : 978-2-7578-0572-5