Résumé :

A travers onze nouvelles, Brigitte Giraud dresse un portrait peu flatteur de l’amour. L’amour qui se termine, l’amour qui blesse et qui déçoit. Car oui, au fond, l’amour est très surestimé

Extrait :

C’est la fin de l’histoire et vous ne le savez pas. Il est là, debout devant la fenêtre, et vous lui en voulez de masquer la lumière. Ce n’est pas lui que vous voyez mais le jour qu’il empêche d’entrer. Ca commence comme ça. Il est là et sa présence vous gêne. Vous ne l’attendez plus. Vous rentrez le soir et vous allumez la radio. Un baiser distrait après avoir quitté vos chaussures. Le silence tout de suite après. Vous ne savez comment c’est arrivé. Depuis combien de temps. Vous pensiez que ce ne serait pas possible. Pas lui, pas vous. Vous connaissiez les pièges, le quotidien, les courses. Il paraît que les lessives tuent l’amour. Vous n’y avez jamais cru, vous refusez de vous laisser enfermer dans pareil cliché. Et pourtant, la fumée de sa cigarette vous gêne. C’est un signe. Vous renoncez à interpréter les signes.

Avis :

De plus en plus, les nouveaux artistes français ont tendance à mélanger leurs talents. On constate souvent que des chanteurs collaborent mais de plus en plus ces chanteurs s’inspirent de romans. Ainsi, j’ai connu ce livre grâce à Valérie Leulliot et sa chanson “Dire aux enfants” dont le texte est tiré de l’une de ces nouvelles. Mais pour bien faire les choses, le titre de ce recueil est lui-même issu d’une chanson de Dominique A. Ca fait plaisir de voir que les artistes travaillent ensemble !
Mais venons-en au livre ! J’ai un avis assez partagé sur ces nouvelles. J’ai beaucoup aimé le début, trouvant les mots de Brigitte Giraud très justes et réalistes. Malheureusement, sur les onze nouvelles j’ai eu l’impression de tourner en rond. On s’attend à chaque fois à une chute mais non… les histoires se suivent et se ressemblent un peu. Peut-être est-ce lié à la très courte taille de ces nouvelles (81 pages au total) ? Il y a quelques mois j’avais lu “J’apprends”, toujours de Brigitte Giraud, qui m’avait fait un peu le même effet : très agréable au début, redondant sur la fin.
Quoiqu’il en soit, il est plaisant d’avoir ce genre d’histoires. Non l’amour n’est pas un long fleuve tranquille bordé de roses, parfois ça casse et ça fait mal, la vie n’est pas toujours heureuse et ce livre nous change des histoires souvent trop à l’eau de rose et pleins de bons sentiments !

Ils en parlent aussi : Clarabel, Laurence (biblioblog), Sylire

Note :

Brigitte Giraud (1960) – Française
81 pages – 2007 – ISBN : 978-2-290-00674-0