Résumé :

Philippe Delerm revient sur ses vacances d’enfant en dressant un portrait des lieux et personnages qu’il a pu y côtoyer.

Extrait :

Précieuses ces années où l’on ne juge pas, où l’on ne détache pas encore de soi ce qu’on a sous les yeux. A force de revenir, adulte, dans ce paysage de collines, j’ai appris qu’il était beau, d’une douceur et d’une harmonie tout en demi-teintes dans les blonds, les verts, les bruns pâles, la pierre blanc cassé – plus humaine à mes yeux que la pierre jaune du Périgord, et mieux mariée au moindre départ de vigne vierge, de bignonier ou de glycine. Au fil des ans, j’ai soupesé la qualité de cet univers préservé en l’opposant aux ravages que le béton et la centrale de Golfech ont fait subir au “côté de Garonne”. Mais à douze, treize, quatorze ans, et même longtemps après, je n’oblitérais pas les choses avec ce regard culturel qui mêle des critères dont les adultes aiment à se donner l’illusion que la somme aboutit à un point de vue personnel.

Avis :

En général j’aime bien les livres de Philippe Delerm mais celui-ci m’a laissé sur ma faim. Pourtant il s’agit probablement de l’un des livres les plus personnels de Delerm qui raconte ici des moments visiblement très forts de son enfance avec une bonne dose de nostalgie. C’est justement ça qui a coincé avec moi : chez Delerm j’aime sa façon de relater des éléments du quotidien dans lesquels je me retrouve souvent. Ici il s’agit d’une époque que je ne connais pas et de souvenirs propre à Delerm qui ne m’évoquent bien sûr rien de particulier. Ce livre plairait probablement plus à une autre génération…

Note :

Philippe Delerm (1950) – Français
136 pages – 2006 – ISBN : 978-2-7578-0230-4