Résumé :

Jack Taylor est de retour pour ce troisième volet de ses aventures. Toujours aussi marqué par sa carrière d’ancien flic, son penchant pour l’alcool et une vie qui n’a pas été très rose, ce personnage haut en couleur doit retrouver “l’ange des Magdalènes”. Cette sœur aurait aidé de jeunes femmes à sortir du couvent des Magdalènes où on leur infligeait de nombreux sévices. Mais cette enquête pourrait bien s’avérer périlleuse, surtout lorsqu’on s’appelle Jack Taylor.

Extrait :

Quelqu’un a dit qu’on prend pleinement conscience de l’impact de la solitude quand on se trouve dans sa cuisine à préparer un repas pour une personne. Tout se conjugue au singulier : une tasse, un jeu de couverts, une assiette et, probablement, un seul et unique projet pourri. Si on vit assez longtemps en solitaire, on se fabrique des habitudes obsessionnelles. Aussitôt le repas achevé, on lave son assiette. Pourquoi ? Comme si quelqu’un allait râler, bordel ? On n’a qu’à laisser ce foutoir s’empiler pendant une semaine, voir si ça dérange ; mais on ne le fait pas parce qu’on en est incapable. Les rites qu’on s’est inventés continuent seuls de vous rattacher à l’espèce humaine, et ce qu’il y a de pire, c’est qu’on en est parfaitement conscient.

Avis :

Je suis en général très peu porté sur les livres policiers. Pourtant, sur les conseils de Violaine je me suis mis à lire Bruen que j’ai adoré. J’attendais depuis longtemps la toute récente sortie en poche de ce 3e volume des aventures de Jack Taylor et je n’ai pas été déçu. Après Delirium Tremens et Toxic Blues, l’ancien flic reconverti en détective nous revient fidèle à lui-même. Car dans cette série, et contrairement à d’autres livres policiers, l’enquête passe au second plan. Ce qui fait toute la richesse de l’histoire c’est ce personnage, tiraillé par son passé, par ses pensées et ses lectures. Il est le stéréotype même de l’ex-flic alcoolique et brutal que l’on détesterait dans la vie. Pourtant, Bruen nous montre qu’il est bien plus que ça. Il devient attachant et dès lors que l’on commence une de ses histoires, une seule envie : la suite ! Notons aussi que Bruen agrémente ses livres d’une multitude de citations et références littéraires toujours bien choisies. Bref tout est là pour en faire un très très bon livre.

Note :

Ken Bruen (1951) – Irlandais
366 pages – 2006 – ISBN : 978-2-07-035871-7