Résumé :

Sur un quai de gare, un immigrant tentant d’échapper à la police rencontre une jeune femme qui, bien que chef de mission auprès du préfet, va l’aider. Ces deux personnes que tout oppose vont pourtant se reconnaitre certaines ressemblances.

Extrait :

Cette montre en métal blanc et à cadran bleu, ce petit objet, quelle puissance, quel pouvoir fabuleux ! Lui qui n’avait plus ni horloge, ni horaires, ni rendez-vous, qui se levait avec le jour et se couchait avec la nuit, qui avait perdu la notion des secondes, des minutes et des heures, a regardé tout à coup l’objet avec une sorte d’effroi. C’était l’ennemi le plus redoutable, cette montre maléfique, satanique, magique qui décidait de son sort, de sa vie. Il était seul. Il ne pouvait rien faire, lui qui avait bravé la nuit et les policiers, qui s’était affronté aux hommes, au froid, à la faim, la maladie, la fièvre et la douleur, il était devant cet ennemi surpuissant, tout à fait désemparé. Il aurait beau parler, elle gagnerait. Il aurait beau agir, elle serait toujours là, à avancer dans sa marche inéluctable, sa ronde assurance autour du même cadran. Il pourrait hurler, elle ne l’entendrait pas. Elle était impassible. Elle était invincible.

Avis :

Je suis resté sur ma faim avec ce livre qui ne m’a pas du tout charmé. L’histoire est trop “cliché” : l’homme immigrant rencontre la jeune femme qui travaille auprès du préfet mais qui va l’aider malgré tout… ahem. Mais bon admettons, bien traité un tel sujet peut s’avérer intéressant mais ce n’est pas le cas ici. Cette courte relation entre ces deux êtres est décrite de façon superficielle. Abécassis ne nous parle pas vraiment de sentiments mais donne l’impression de se limiter aux descriptions des personnages. Je me suis clairement ennuyé avec ce livre qui pourtant n’est pas bien épais. Dommage…

Note :

Eliette Abécassis (1969) – Française
155 pages – 2003 – ISBN : 2-226-14162