Résumé :

Leïla est une lycéenne ambitieuse, mais la vie en banlieue ne lui plait guère. Elle va tout quitter pour changer de vie. Sur son voyage, elle va croiser la route de Schulz, un homme rempli de désespoir. Parallèlement à leurs vies, il y a celle de Larsen, un romancier aux rencontres étranges et bien plus lié qu’il ne le croit au sort de Schulz et de Leïla.

Extrait :

- Mais vous vous rendez compte de ce que ça peut leur faire, à ceux qui sont obligés de vivre ce que vous avez choisi pour eux ?
- Les personnages…
- Pas les personnages, les gens ! Et j’ai réfléchi : c’est pas ça le plus grave…
- C’est quoi le plus grave ?
- Le plus grave, c’est que, quand vous faites arriver quelque chose de terrible à quelqu’un et quand vous décidez que ça tourne au drame, pour vous, c’est une simple pièce dans un grand jeu de construction. Je me trompe ? […] La vraie souffrance, vous vous en foutez, hein ? Il n’y a que votre roman qui compte ! Les gens… oui, les gens, pas les personnages… vous les utilisez. Je crois que pour écrire faut avoir le cœur dur…
- Comme de la pierre, oui, je sais.

Avis :

Ce livre m’a beaucoup plu ! Je dois avouer avoir eu du mal à me plonger dans l’histoire, un peu déroutante mais une fois dedans elle s’est avérée très plaisante. Les personnages que Péju a inventés sont hauts en couleurs, avec des personnalités fortes mais attachantes. Mais le plus appréciable reste l’histoire. Difficile d’en dire plus sans en dire trop mais croyez-moi, Péju a fait fort en créant un enchevêtrement particulièrement judicieux sans que ce soit difficile à suivre. Plusieurs thèmes sont abordés dans ce livre : l’écriture, le destin, les liens sociaux… Pas de quoi s’ennuyer.
A lire aussi de Péju, « La petite chartreuse » où les livres sont une fois de plus au centre de l’histoire.

Note :

Pierre Péju (1946) – Français
301 pages – 2007 – ISBN : 978-2-07-078102-7