Patrick Poumirau – Emportez-moi
Résumé :
Félicien Ramuz, traducteur et écrivain, est de passage à Londres pour remettre un manuscrit à son éditeur. Dans le métro, il est la cible d’une opération antiterroriste. C’est bien lui qui est visé, les policiers pensent qu’il cache une bombe sous son manteau. Il reçoit plusieurs balles, s’effondre dans la panique qui embrase la station et sur le chemin qui le conduit lentement à l’hôpital, il revoit les personnes qui ont compté dans sa vie.
Extrait :
- Il a souri, fit-elle encore.
- A boire… ”
C’est tojours comme ça de toute façon la vie, on est condamné à envoyer des messages qui n’arrivent pas, on ne s’est jamais autant parlé les uns aux autres, mailé, smsé, msné, des heures avec des trucs collés aux oreilles pour se dire t’es où ? qu’est-ce que tu fais ? est-ce que je te manque ? je t’aime, je pense à toi, tu es ma chose, mon chaton d’argile, je ne peux pas vivre sans toi… On ne s’est jamais aussi peu entendu.
La fille avait un petit air de Barbara, quelque chose de similaire dans le geste pour relever sa mèche le long de son sourcil. Ou bien était-ce moi qui tenais à tout prix à ce qu’elle ait cet air-là ?
Avis :
Je suis assez embêté pour vous parler de ce livre car en fait je ne sais pas vraiment quoi vous dire dessus ! Je l’ai lu quasiment d’une traite hier, mais paradoxalement je n’arrive pas à en dire grand chose. C’est une lecture agréable, le style est léger mais l’histoire manque un peu de piquant. On voit bien que l’auteur a essayé de dénoncer la peur qui a gagné l’Europe et les Etats-Unis depuis les attentats de 2001, mais c’est tout de même une approche un peu tordue pour que cet homme en arrive à nous raconter les moments marquants de sa vie. Le principal intérêt du livre réside dans son approche des derniers instants de la vie : quelles sont les personnes et le moments qui nous reviennent à l’esprit lorsque la vie nous quitte ? Jusqu’au bout (et vraiment jusqu’à la dernière page) on ne sait pas si Félicien Ramuz va mourir ou survivre et ce maintien du “suspens” est très réussi.
Pour faire bref, c’est un livre assez léger, qui se lit facilement et rapidement mais qui ne casse pas trois pattes à un canard (j’adore cette expression !… pardon). Un bon roman pour un instant de lecture agréable sans avoir à trop réfléchir !
Messaline conseille cette lecture.
Note :
Patrick Poumirau – Français
200 pages – 2009 – ISBN : 978-2-221-11354-7
Comments Off