Résumé :

Assis à une table, un personnage (Yann Andréa ?) écrit. Il parle de l’absence, du manque, de l’existence avec toujours ce personnage, cette ombre qui plane autour de lui : celle de l’amour disparu.

Extrait :

Essayez de dire quelque chose de simple, d’être vraiment simple, d’écrire non pas un mot parfait une fois pour toutes, non, un simple mot qui vous plaît, un mot selon vous, un mot de vérité. Dites-le, écrivez-le, vous allez voir, rien n’arrivera, rien ne changera pour vous, aucune révélation particulière. Et sachez encore ceci : tous les mots ont déjà été dits par quelqu’un, au moins une fois, par quelqu’un qui vous ressemble. Vous croyez être le seul au monde. Pas du tout. Ce qui compte c’est de le dire, vous, le mot. Et puis vous advenez au monde, dans le monde avec tous les autres, tous ceux qui sont là par ce mot dit et écrit dans ce sourire de vous.

Amour.

Voilà.
Le mot est dit. Il est écrit.
Maintenant, respirez. Laissez aller le souffle de votre respiration, laissez-vous aller au souffle de votre corps, de votre esprit, au souffle du monde.

Avis :

Avant toute chose, il est bon de préciser que Yann Andréa a été pendant plusieurs années l’amant de Marguerite Duras. Non pas l’amant du livre “L’amant” mais le compagnon de fin de vie de l’écrivain dont Duras parle dans “Yann Andréa Steiner”. Il a entretenu avec Duras une relation passionnelle mais aussi un peu étrange (je vous conseille notamment de lire “Marguerite Duras” de Laure Adler dont une partie relate avec détails la relation entre Duras et Yann Andréa).
Yann Andréa a, on peut s’en douter, été marqué par la mort de Duras. Dans ce livre, l’ombre de Duras plane tout le temps, on comprends rapidement que “Amour” désigne le célèbre écrivain. Malheureusement, cette ombre ne plane pas seulement sur l’histoire mais aussi sur le style. Yann Andréa a du mal à trouver le sien et n’écrit pas comme Duras qui veut… Tout comme dans Cet amour-là, j’ai été déçu par l’écriture de Yann Andréa et j’ai trouvé ce livre assez désagréable à lire et inintéressant.

Note :

Yann Andréa (1952) -Français
122 pages – 2000