Résumé :

Parce que sa maman va bientôt accoucher, une petite fille est envoyée en vacances chez un couple qui n’a pas d’enfants. Elle trouve vite sa place dans cette maison où elle est choyée mais où semble planer l’ombre d’un secret.

Extrait :

Tout, ce soir, semble étrange : marcher jusqu’à une mer qui est là depuis que le monde est monde, la voir et la sentir et la craindre dans la pénombre, écouter cet homme parler des chevaux en mer, parler de sa femme qui  fait confiance aux autres pour apprendre à qui ne pas faire confiance, des paroles qui m’échappent en partie, des paroles qui ne me sont peut-être même pas destinées.
Nous atteignons finalement un endroit où les rochers et les falaises s’avancent dans l’eau. Ici on ne peut pas aller plus loin, il faut donc rebrousser chemin. Peut-être que le retour donnera un sens à la promenade. Çà et là, des coquillages blancs et plats brillent, rejetés sur le sable. Je me baisse pour les ramasser. Je les sens lisses, propres et fragiles entre mes doigts. Nous tournons le long de la plage et continuons notre marche, avec l’impression de parcourir une distance plus grande que tout à l’heure avant de nous trouver bloqués, puis la lune se cache derrière un nuage sombre et nous ne voyons plus où nous allons.

Avis :

J’ai lu ce livre suite à l’article de Leiloona. Mais j’avoue avoir été un peu déçue. Même si j’ai apprécié la narration toute en non-dits, j’ai eu le sentiment de passer à côté de l’essentiel, de ne pas avoir été suffisamment sensible à l’histoire et d’être restée sur ma faim. J’aurais aimé que plus d’éléments nous soient donnés sur le drame esquissé en toile de fond. Du coup, j’ai fini le livre un peu frustrée car j’en attendais trop. J’en retiens toutefois de jolis passages.

Note :

Claire Keegan (1968) – Irlandaise
100 pages – 2011 – ISBN : 978-2-84805-095-9