Résumé :

A Londres, peu de temps après la seconde guerre mondiale, tandis que les blessures de la guerre sont encore très vives, Juliet cherche le sujet de son prochain roman. Elle reçoit alors une lettre d’un certain Dawsey Adams habitant l’île de Guernesey, qui lui explique de quelle manière son club de lecture “Le Cercle littéraire des amateurs de tourtes aux épluchures de patates” a pu l’aider à traverser la guerre et à tromper l’occupant. Cette histoire conduira Juliet sur l’île de Guernesey où elle fera de nombreuses rencontres.

Extrait :

Nous avons commencé à nous réunir à cause du commandant, c’est vrai, mais nous avons continué pour le plaisir. Aucun de nous n’ayant la moindre expérience en matière de cercle littéraire, nous avons inventé nos propres règles : chacun notre tour, nous parlions aux autres d’un livre que nous avions lu. Au début, nous tentions de garder notre calme et de demeurer objectifs, mais cela n’a guère duré ; rapidement, les orateurs n’ont plus eu pour ambition que de persuader leur auditoire de lire l’ouvrage en question. Et, quand deux membres avaient lu le même livre, ils en débattaient devant nous pour notre plus grand plaisir. A force de lire, de parler de livres et de nous disputer à cause d’eux, nous en sommes venus à nous lier étroitement les uns aux autres. D’autres insulaires ont voulu se joindre à nous et nos soirées se sont transformées en moments chaleureux et animés. A tel point que, de temps en temps, nous arrivions presque à oublier la noirceur du dehors.

Avis :

Sur plusieurs sites j’ai trouvé des avis très positifs sur ce livre mais ça me perturbe car j’ai vraiment l’impression d’avoir lu un autre livre que celui qui m’a été décrit. J’ai trouve ce roman plutôt loupé. L’idée de départ était plutôt bonne et originale : un univers d’après-guerre riche en histoires et en Histoire avec des personnages touchants. Mais c’est peut-être ce qui m’a dérangé dans ce livre, un trop plein de bons sentiments. Toutes les personnes de ce livre sont d’une gentillesse à rendre jalouse Mère Thérésa. Même la seule personne du livre qui joue le rôle de la désagréable, se plaint de façon très cordiale. Quant au style d’écriture il aurait pu être beaucoup plus travaillé. En effet, le livre est exclusivement une suite de lettres que s’envoient différents personnages. Or, chaque lettre est écrite toujours avec le même style. Si vous ne lisez pas au début de la lettre qui écrit, il vous sera impossible de savoir par le style qui en est l’auteur. De fait, cela retire beaucoup de charme à cette façon originale de conduire le roman. Quant à l’histoire elle est un peu tirée par les cheveux, par exemple (ne craignez rien, si vous lisez le livre ça ne gâchera pas votre plaisir) un des personnages découvre un jour dans son tiroir que des lettres qu’il possède depuis des années sont l’œuvre d’Oscar Wilde qui étaient inconnues du grand public. Ca arrive comme un cheveu dans la soupe et ça ne sert strictement à rien dans l’histoire… Un livre très décevant où le message de fond est un peu trop mielleux à mon goût : “les allemands étaient cruels mais pas tous et heureusement que de gentils voisins et que la littérature étaient là pour nous sauver”. Oui, c’est bien gentil mais un peu trop justement. Trop de bons sentiments à mon goût, mais rien qui puisse faire un livre intéressant… passez votre chemin !
Ironie de l’histoire, ce livre contient la phrase “lire de bons livres empêche d’apprécier les mauvais”, j’ai l’impression que mes autres lectures m’ont vraiment empêché d’apprécier celle-ci !

Note :

Mary Ann Shaffer (1934 – 2008) – Annie Barrows (?) – Américaines
391 pages – 2008 – ISBN : 978-2-84111-371-2