Guillaume Apollinaire – Alcools
Extrait :
Pardonnez-moi mon ignorance
Pardonnez-moi de ne plus connaître l’ancien jeu des vers
Je ne sais plus rien et j’aime uniquement
Les fleurs à mes yeux redeviennent des flammes
Je médite divinement
Et je souris des êtres que je n’ai pas créés
Mais si le temps venait où l’ombre enfin solide
Se multipliait en réalisant la diversité formelle de mon amour
J’admirerais mon ouvrage
Avis :
Grand nom de la poésie française, je ne connaissais Apollinaire qu’à travers les quelques textes que j’avais pu lire ça et là. Il fallait que je me plonge dans ce recueil, histoire de me sentir un peu moins bête mais aussi de mieux connaître ce qui se cachait derrière ces onze lettres. Résultat agréable, c’est vraiment très beau même si ce n’est pas ce qui m’a le plus touché en poésie. Malgré tout cette façon de parler de paysages, du quotidien ou de l’amour est vraiment sublime.
Difficile pour moi de vous en dire plus, j’ai de nombreuses difficultés à dire ce qui me plait ou non dans les livres de poésie. Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous une vidéo que j’ai découverte aujourd’hui, d’un artiste qui nous a quitté mais que j’adore : Léo Ferré. Dans cette vidéo, après avoir interprété Marizibill (qui figure dans ce recueil), Ferré nous parle d’Apollinaire et de son recueil Alcools.
Note :
Guillaume Apollinaire (1880-1918) – Français
186 pages – 1913 – ISBN : 2-07-030007-2
novembre 15th, 2008 à 16:29
Un recueil que j’ai beaucoup aimé. Un certain hermétisme (en même temps, quoi de plus hermétique que de la poésie) qui me charme. Je dois avouer que j’ai eu beaucoup de mal à me lancer dans Alcools, venant de lire (rapidement et avidement) Les Yeux d’Elsa d’Aragon. Et puis l’échéance des examens s’étant rapprochée, j’ai fini par me lancer dans le recueil, et puis : délicieuse surprise. Au final, ce sont ces livres auxquels j’ai d’abord fermé la porte qui restent ancrés dans mon esprit. Villiers m’a fait ce coup là aussi, avec Les Contes cruels. Ça ne touche donc pas que la poésie.
janvier 3rd, 2010 à 0:48
Un recueil qui m’a marquée pour l’avoir étudié en première et surtout pour… être tombée sur “Zone” à l’oral du bac.
Et heureusement, il m’a porté chance… Je ne suis pas une inconditionnelle d’Apollinaire (je lui préfère Baudelaire), mais Alcools contient tout de même de jolis poèmes tels que: les sept épées, la Gitane notmamment. C’est souvent mélancolique mais ce que j’apprécie particulièrement chez ce poète c’est son sens de l’image, à tel point que c’en est presque photographique, et sa maîtrise des rythmes et des sons (“soleil cou coupé” reste gravé dans ma mémoire.)
janvier 3rd, 2010 à 20:19
Ah, la mélancolie, notre mère bien-aimée^^! Comme toi, j’ai étudié Apollinaire en 1ère et je garde un bon souvenir de “La Chanson du mal Aimé”. Mais je pense que c’est un recueil qu’il me faudrait relire, pour l’apprécier pleinement car j’étais peut-être un peu jeune la première fois.
En tout cas, ça me fait bien plaisir de te lire ici, j’espère qu’on aura le plaisir de te voir traîner dans le coin régulièrement.
janvier 3rd, 2010 à 22:35
Ouii, la mélancolie est une bonne source d’inspiration c’est certain. ^^ Sinon je traîne souvent, mais par flemme (faute avouée…) je ne laissais pas forcément de commentaires. Je vais tâcher de remédier à cela cette année.