Extrait :

Pardonnez-moi mon ignorance
Pardonnez-moi de ne plus connaître l’ancien jeu des vers
Je ne sais plus rien et j’aime uniquement
Les fleurs à mes yeux redeviennent des flammes
Je médite divinement
Et je souris des êtres que je n’ai pas créés
Mais si le temps venait où l’ombre enfin solide
Se multipliait en réalisant la diversité formelle de mon amour
J’admirerais mon ouvrage

Avis :

Grand nom de la poésie française, je ne connaissais Apollinaire qu’à travers les quelques textes que j’avais pu lire ça et là. Il fallait que je me plonge dans ce recueil, histoire de me sentir un peu moins bête mais aussi de mieux connaître ce qui se cachait derrière ces onze lettres. Résultat agréable, c’est vraiment très beau même si ce n’est pas ce qui m’a le plus touché en poésie. Malgré tout cette façon de parler de paysages, du quotidien ou de l’amour est vraiment sublime.
Difficile pour moi de vous en dire plus, j’ai de nombreuses difficultés à dire ce qui me plait ou non dans les livres de poésie. Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous une vidéo que j’ai découverte aujourd’hui, d’un artiste qui nous a quitté mais que j’adore : Léo Ferré. Dans cette vidéo, après avoir interprété Marizibill (qui figure dans ce recueil), Ferré nous parle d’Apollinaire et de son recueil Alcools.

Note :

Guillaume Apollinaire (1880-1918) – Français
186 pages – 1913 – ISBN : 2-07-030007-2