Arnaud Cathrine – Les vies de Luka
Résumé :
Luka a dix-sept ans et vit à Edge Hill avec sa mère et son frère Darl. Elle étouffe dans cette ville et rêve de partir à Londres pour devenir pianiste. Mais partir s’avère difficile et pour ne pas sombrer, Luka s’invente des vies et trouve refuge dans un amour impossible avec son frère.
Extrait :
Je veux vivre ; et un autre jour, je ne peux plus. Alors ? Il faut que je compose. Que j’invente encore de la vie et que je la montre. Comme de se forcer à sourire, c’est ça entre autres. Et faire comme si tout allait bien. Mais je sais ce qu’ils disent. Ils reprochent à mes sourires de sonner faux, et ils me reprochent de leur mentir peut-être, de faire comme si tout allait bien alors que non. Et, ce faisant, je n’ai pas le droit de dire le mot. Dire ça : j’ai envie de crever un jour sur deux. Juste le droit de m’élever comme je peux au-dessus de mes ruines et d’imiter ma démarche d’avant, comme un malade à qui l’on demanderait de danser, et toute seule avec ça.
Avis :
“Les vies de Luka” est le quatrième roman d’Arnaud Cathrine. Bien que datant déjà de quelques années, je trouve qu’il n’a pas à rougir face aux romans plus récents de l’auteur. J’ai adoré ce livre que j’ai lu d’une traite. Luka est une jeune fille très attachante mais aussi très tourmentée dans une jeunesse difficile. Dès le début du livre on comprend que son rêve d’aller à Londres et de devenir pianiste est irréaliste, pourtant la jeune femme persiste, elle veut y croire, elle a besoin d’y croire. Arnaud Cathrine parvient à nous faire partager ses états d’âme sans sombrer dans l’excès. Les moments qui “dérangent” sont traités comme il faut, il n’y a pas là une volonté de choquer, juste de raconter cette vie ou plutôt ces vies. L’histoire est triste, et il ne faut pas s’attendre à de grands rebondissements, mais Luka conserve cet espoir fou et une certaine gaité qui évite au livre de devenir glauque. Un très beau roman, l’un de mes préférés parmi ceux de l’auteur.
Yohan aussi a bien aimé, tout comme Aurélie qui a été troublée.
A voir aussi dans les archives de l’INA la présentation du livre dans l’émission “Un livre, un jour” :
Note :
Arnaud Cathrine (1973) – Français
155 pages – 2002 – ISBN : 2-84335-136-7
mars 12th, 2010 à 19:19
Oh il me tente !
Si jamais tu veux en faire un livre voyageur, je m’inscris !
mars 12th, 2010 à 19:53
Ah désolé mais pas pour celui là ! J’ai eu du mal à le trouver en librairie et étant fan d’Arnaud Cathrine je le garde dans ma bibliothèque ! =)
mars 12th, 2010 à 20:00
Héhé! Pas bête la guêpe…
mars 12th, 2010 à 20:06
En tout cas ça fait plaisir d’avoir un signe de vie de ta part chère amie
mars 12th, 2010 à 20:55
c’est pour moi ou pour Alcapone ?
Bonne fin de soirée
mars 12th, 2010 à 23:22
Clara, c’est toujours un grand plaisir de te voir sur ce blog, mais le message était pour Alcapone dont j’étais sans nouvelles depuis un moment, ça m’inquiétait
Bonne fin de soirée à toi aussi !
mars 24th, 2010 à 8:13
Premier roman que je lis d’Arnaud Cathrine, j’ai effectivement été séduit par l’écriture de l’auteur. Une histoire pas très gaie, mais une écriture très lumineuse, qui évite tout côté plombant au texte. Je vais continuer à découvrir les romans de Cathrine !
mars 29th, 2010 à 21:36
Mises à part quelques légères maladresses de style (je chipote mais comme c’est un livre qui commence à dater un peu, je me le permets^^) on savoure déjà l’écriture très belle et très juste d’Arnaud Cathrine dans ce roman et il y a nombre de passages qu’on aurait envie de retenir. Un livre très touchant, qui m’a un peu fait penser à Sweet home aussi. Partant d’une trame simple, l’auteur sublime son récit par la beauté d’une écriture qui seule parvient à désamorcer le désespoir.
avril 23rd, 2010 à 21:58
je l’ai fini hier soir et j’ai adoré. je pense que c’est le livre que j’ai préféré d’Arnaud Cathrine.
avril 23rd, 2010 à 21:59
Oui, je trouve aussi que c’est l’un de ses meilleurs !
avril 23rd, 2010 à 22:04
sinon je me souviens bien de l’émission “un livre un jour” elle me soulait pendant l’heure de mon gouté quand je rentrait du collège
septembre 26th, 2011 à 16:26
[...] aime, on n’aime pas? Allez donc voir par là Biblioblog Art Souilleurs Livres et [...]