Angel Norzagaray – Des lettres au pied d’un arbre
Résumé :
Quatrième de couverture : Beaucoup arrivent, portant tout leur espoir, jusqu’à Los Angeles, jusqu’à New York. Là, ils se mettent à travailler, à rire, et aussi à pleurer de nostalgie. Ceux-là, ce sont les plus combatifs, ceux qui en avaient le plus envie. Ces courageaux-là, ils ne faiblissement pas, ils poursuivent avec fougue. D’autres, moins forts, restent face à la frontière, persuadés qu’ils sont passés. Ils sont tellement enthousiastes qu’ils ne voient même pas quand on repêche leurs propres corps… quand on enterre leurs cadavres sans savoir qui ils sont ni commment ils s’appellent ni d’où ils viennent.
Extrait :
FILS AVEUGLE. – [...] Il est pas question que je me retrouve seul, comme un chien sans maître… Alors, aide-moi à quelque chose.
LAZARILLO. – Euh…
FILS AVEUGLE. – A écrire.
LAZARILLO. – Je suis pas écrivain.
FILS AVEUGLE. – Je vais te dicter. C’est une idée que j’ai.
LAZARILLO. – Et puis après ? A quoi ça va servir ?
FILS AVEUGLE. – Quand je me souviens de quelque chose, je te le dicte. Tu l’écris et après, on le pose, sur les poteaux et au pied des arbres. Des lettres au pied d’un arbre. De beaucoup d’arbres… Comme ça, je rassemble tous mes souvenirs. Et si quelqu’un lit les lettres et que ses souvenirs à lui collent avec les miens, j’aurai réussi. Non ? Alors, il m’expliquera qui je suis, et il me ramènera à mon village.
LAZARILLO. – C’est très bizarre tout ça. Tu es très bizarre. Si tu continues comme ça… toi aussi tu vas devenir célèbre… Comme fou, je veux dire.
Avis :
Je dois le confesser, en matière de théâtre je ne connais pas grand chose. Heureusement, une demoiselle pour qui le théâtre est la grande passion, semble vouloir améliorer ma culture dans ce domaine et c’est tant mieux ! C’est donc sur des conseils éclairés que je me suis plongé dans “Des lettres au pied d’un arbre”, une pièce très courte mais que j’ai réussi à bien visualiser. J’entends par là que souvent dans les pièces que j’ai lues, j’avais du mal à imaginer le résultat sur les planches. Là, au contraire, dès le début j’imaginais bien la scène et voir ce texte joué doit être un très beau moment. Le texte est aussi très beau malgré un sujet difficile. C’est une pièce qui m’a semblé accessible pour des néophytes comme moi et que je recommande donc à tous ceux qui souhaitent lire du théâtre.
Note :
Angel Norzagaray (1961) – Mexicain
44 pages – 2003 – ISBN : 2-84681-060-5
octobre 17th, 2009 à 11:12
La copine éclairée n’est pas anonyme !!!
octobre 17th, 2009 à 13:41
Et je la remercie encore !