Philippe Delerm
Je vous l’avais dit au début de ce blog, nous allons parler de livres mais aussi parfois de certains auteurs. Ceux que l’on apprécie un peu plus que d’autres, tant par leurs qualités d’écrivain que par les circonstances qui nous ont amenés à les découvrir. C’est aussi une façon de rappeler que derrière les livres il y a des hommes et des femmes et que ces pages que l’on a entre les mains ne sont pas sorties d’une baguette magique. Oui, je me doute bien que vous le savez, mais si parler des livres c’est bien, parler en plus des auteurs c’est encore mieux !
Bref, ayant présenté un de ses livres il y a quelques jours, je vais commencer cette rubrique par Philippe Delerm. Ce nom est souvent plus connu pour Vincent (son fils, le chanteur) que pour lui… Malheureusement à mon goût, préférant largement l’œuvre du père mais ceci est un autre débat !
Comme pour beaucoup d’autres auteurs, j’ai connu Philippe Delerm par une agréable rencontre. Un stage il y a 2 ans, dans un service de chiffrage qui n’avait donc rien à voir avec la littérature. Pourtant au fil des jours les liens se font, les collègues deviennent presque des amis et sentant la fibre littéraire chez certains, rapidement on entend des “tu devrais lire…” ; “Je te conseille La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm”. Bon, pourquoi pas… Essayons ! J’ai adoré ce livre. Cette touche propre à Delerm, cette façon de capter les petites choses du quotidien. Ses personnages pourraient être vous, moi, un quidam croisé dans la rue. Ses textes sont simples et il est facile de s’y identifier puisqu’ils décrivent des situations banales tout en réussissant à en extraire la quintessence. Depuis ce premier essai, j’ai lu une dizaine de livres signés Delerm. D’autres petits textes mais aussi des romans.
Ce qu’il y a d’agréable aussi chez cet auteur, c’est que ses livres respirent une forte odeur de famille. Souvent il évoque sa femme, ses enfants, ses amis, mais il lui arrive aussi de faire des ouvrages en partenariat avec sa femme (Martine, qui dessine ou prend des photos) ou encore sa mère (Marthe).
On reproche parfois à Delerm d’écrire des choses que tout le monde pourrait faire. J’avoue que ça me donne parfois cette impression. Pourtant malgré cette simplicité apparente, je doute que j’en serais capable. Comme j’avais pu le lire chez une autre bloggeuse, Delerm pourrait faire partie d’un mouvement des “consologues”, c’est-à-dire des textes qui rassurent, qui apaisent, bref qui donnent envie de voir la vie du bon côté !
En résumé :
Philippe Delerm, écrivain français né le 27 novembre 1950
Œuvre la plus connue : La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (1997)
Lectures conseillées : Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables (2005) ; Paris l’instant (2002) ; Fragiles (2001 – avec Martine Delerm) ; La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (1997) ; Le bonheur. Tableaux et bavardages (1990)
janvier 8th, 2010 à 22:22
Bonjour à vous Violaine et Antoine !
Bravo pour l’initiative du blog, sur lequel je suis tombée bien par hasard en cherchant des infos sur Robbe-Grillet.
J’ai moi-même eu ma période “Delerm à la folie” suite à la lecture de “Sunborn ou les jours de lumière” proposée par mon prof de lettres en première année de prépa (littéraire bien sûr ^^)l’année dernière.
J’ai été séduite par la manière dont il percevait les couleurs, les personnages, le réel en lui-même et j’ai couru à ma librairie préférée pour me procurer d’autres de ses écrits. J’ai ainsi lu dans la foulée “Il avait plu tout le dimanche”, “La Sieste Assassinée”, “La Cinquième Saison”, “La Première Gorgée de Bière” et “Le Bonheur”… Attitude fétichiste surdimensionnée de laquelle a résulté pour ma part une grande déception : pas d’originalité finalement d’une oeuvre sur les autres, toujours la même manière de décrire… J’ai vraiment eu le sentiment que l’auteur s’adonnait à l’exercice laborieux de la duplication rigoureuse d’un même schéma, d’identiques recours à des techniques narratives lassantes à la longue… Je me garderai bien alors aujourd’hui de clamer une quelconque admiration pour cet homme, admiration que pourtant au début je défendais.
Rien ne vaut finalement un bon classique ! A mon grand désespoir je ne sais pas aujourd’hui si des génies se cachent dans les arrières-rayons de librairies oubliées ; malheureusement les auteurs dont on parle le plus sont parfois ceux qu’on ne devrait pas lire. C’est mon opinion notamment suite à la lecture furtive de l’Echapée Belle de Anna Gavalda. Quel gâchis ! Quelle insipidité, quelle douleur, même, de lire un livre si nu.
Je suis partie dans des élucubrations personnelles fort peu constructives, pardonnez m’en !
Bonne continuation à vous,
littérairement vôtre,
BV – amoureuse des livres
janvier 8th, 2010 à 22:45
Merci Bénédicte pour ce long commentaire, très intéressant. Ne t’excuse pas, au contraire !
Je pense que Violaine appuiera tes propos. De mon côté j’ai aussi petit à petit tendance à les rejoindre.
Comme tu le dis j’ai eu ma période Delerm et je dois bien reconnaître qu’il tire des ficelles qui plaisent, qui sont un peu dans “l’ère du temps”. Mais à lire de temps en temps, le lire est plutôt agréable.
Evidemment, sa plume n’a rien à voir avec les classiques. Je l’avoue bien volontiers, mes lectures ciblent plutôt des auteurs contemporains mais je pense essayer de lire des classiques de temps en temps en 2010. A suivre
Pour Gavalda, je suis de ton avis. Je n’ai pas lu “l’échapée belle” mais ça ne me tente pas trop… et tes propos ne vont pas changer mon point de vue !
Merci encore pour ton commentaire, peut-être à bientôt sur Art Souilleurs