Résumé :

Des attentats sans gravité causés par des amateurs très sûrs d’eux sèment le désordre au sein de la police londonienne. Tandis que l’agente Falls sombre dans l’alcool (encore plus que de coutume), Porter Nash se retrouve hospitalisé. Seul Brant semble continuer à assurer dans ce chaotique roman, un peu court mais dont le rythme enlevé fait toute la saveur.

Extrait :

Brant et Roberts tambourinèrent à la porte de Jimmy, perçurent l’odeur et hochèrent la tête. Brant recula, leva la jambe et donna un coup de pied féroce. La porte tomba sans une plainte.
Roberts dit :
-On aurait peut-être dû prendre des flingues.
Brant, en alerte maximale, répondit :
-Trop foutrement tard maintenant.
Il se baissa et entra vite, roula sur le plancher, s’accroupit et cria :
-Police !
Roberts, ébahi, entra et demanda :
-Où tu as appris ça ?
-Je l’ai vu dans NYPD BLUE.

Avis :

Le 5ème volet de la série Roberts et Brant, du nom des deux héros éponymes, continue de suivre les flics de la brigade du Sud-Est de Londres, au sein d’un univers très sombre (meurtres, drogue, alcool, viols…) mais sur un ton très humoristique. Les personnages, construits d’après des clichés, nous émerveillent du fait de leurs ressources insoupçonnées. Des flics donc, à première vue rustres et brutaux, mais dès qu’on creuse un peu, très vite attachants. Ca faisait un moment que je n’avais pas lu de livre de cette série et retrouver cet univers familier me donne un peu l’impression de retrouver de vieux amis. On ne change pas une équipe qui gagne et même si ce livre n’est pas le meilleur de la série (et surtout, il est tellement court qu’il laisse le lecteur un peu frustré), la mayonnaise prend toujours autant. On ne se lasse pas du cynisme de Ken Bruen et on a envie d’une seule chose : que ça continue encore.

Note :

Ken Bruen (1951) – Irlandais
188 pages – 2003 – ISBN : 978-2-07-077562-0