Extrait :

Je serai un travailleur : c’est l’idée qui me retient, quand les colères folles me poussent vers la bataille de Paris, – où tant de travailleurs meurent pourtant encore tandis que je vous écris ! Travailler maintenant, jamais, jamais ; je suis en grève.
Maintenant, je m’encrapule le plus possible. Pourquoi ? Je veux être poète, et je travaille à me rendre Voyant : vous ne comprendrez pas du tout, et je ne saurais presque vous expliquer. Il s’agit d’arriver à l’inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète. Ce n’est pas du tout ma faute. C’est faux de dire : Je pense : on devrait dire on me pense. – Pardon du jeu de mots.
JE est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et Nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu’ils ignorent tout à fait !

(Lettre à Georges Izambard)

Avis :

Voila déjà plusieurs mois que Rimbaud trainait dans ma bibliothèque, il a voyagé un peu ces derniers jours, accompagnant mes déplacements ! De Rimbaud je ne connaissais que peu de poèmes, à vrai dire les plus connus comme le Dormeur du Val. Cette lecture était donc plus que nécessaire. J’ai beaucoup aimé la sélection de poèmes du début de ce recueil mais je dois avouer ne pas avoir réussi à bien apprécier “Une saison en enfer” et “Illuminations“. Si d’ordinaire j’ai tendance à préférer la poésie en prose, ici je n’ai pas trop accroché et j’aurais malheureusement bien du mal à vous dire pourquoi, ayant toujours beaucoup de difficultés à critiquer la poésie. Je crois tout simplement que ces textes étaient un peu trop obscurs ou tordus pour moi.
Cette critique ne vous apportera pas grand chose, j’en suis désolé, mais j’ai vraiment du mal à vous en dire plus !

Note :

Arthur Rimbaud (1854 – 1891) – Français
247 pages -1870/1875 – ISBN : 978-2-07-031955-8