Résumé :

Delmas est un homme solitaire et terne, la vie n’a pas beaucoup de sens pour lui. Un jour, se promenant dans un musée, il est captivé, absorbé par un tableau et sa vision du monde va commencer à changer. Cette nouvelle est suivie de “Panier de fruits”, l’histoire d’un écrivain dont le travail consiste à inventer des noms de produits ou des slogans qui marquent les esprits.

Extrait :

Chaque tableau venait à lui dans une amicale évidence. Il n’avait pas été surpris par les poissons volant dans l’air, par les oiseaux nageant dans l’eau. Nager dans le vert pâle de l’espace, c’était bien plus doux que de voler ; pas de vertige et pas de solitude – seulement le plaisir, seulement la liberté. Voler dans l’eau, sous la caresse d’algues de velours, habiter d’une coulée si longue l’envers du monde.
On ne se cognait plus à rien dans ce monde pastel. Il avait lu sur le catalogue du musée cette phrase de Folon : “L’aquarelle, c’est un peu de couleur et beaucoup d’eau.” Peu de couleur et beaucoup d’eau ; c’était bien le secret d’une autre vie plus sage et plus facile, peut-être le secret mélancolique du bonheur.

Avis :

Je n’ai pas été très attendri par “L’envol”, cette nouvelle est vraiment très (trop) courte et n’a pas été assez approfondie. L’histoire de cet homme terne qui retrouve goût à la vie grâce à de petits plaisirs simples, pourquoi pas mais il y aurait eu de quoi creuser un peu plus, en tout cas je suis resté sur ma faim. Cependant, j’ai beaucoup aimé “Panier de fruits”, une nouvelle atypique car l’histoire n’est pas banale dans la littérature. C’est peut-être aussi parce que je suis étudiant en marketing qu’elle m’a tapé dans l’oeil mais j’ai trouvé très intéressante cette réflexion sur le métier “d’écrivain” pour la publicité.

Note :

Philippe Delerm (1950) – Français
94 pages – 1996/1998 – ISBN : 2-290-33449-9