Résumé :

Chronique familiale mouvementée, ce livre relate l’histoire de la famille Lennox, vue à travers les yeux de Ruby, la petite dernière de la famille. Chaque chapitre est suivi d’une annexe qui nous fait plonger dans la vie des générations antérieures, à travers la jeunesse de la mère et de la grand-mère. Cette fresque familiale écrite sur un ton cynique évoque les diverses tragédies que traverse la famille, la dimension dramatique étant toujours contrecarrée par l’humour du ton sur lequel les événements sont racontés.

Extrait :

La porte est ouverte par une main invisible, et George disparaît à l’intérieur. Il nous a informées qu’il a “trouvé quelqu’un pour s’occuper de nous”, et les spéculations vont bon train quant à l’identité de ce “quelqu’un”. Nous avons toutes nos préférences :  Lucy-Vida aimerait bien Margot Fonteyn, je veux Nana, la chienne de Peter Pan, et Patricia préférerait Mary Poppins (une femme capable de combler les nombreuses lacunes de notre éducation). De façon caractéristique, Gillian voudrait qu’une fée vienne s’occuper d’elle et mettre les autres à l’orphelinat. De toute manière, nous ne récoltons rien de tout cela. Nous récoltons tante Doreen.

Avis :

J’étais au début assez sceptique et j’ai mis un moment à rentrer dans l’histoire. Il y a un tas de petites banalités navrantes du genre : “elle se sentit rougir du visage à la pointe des seins” qui m’ont horripilée au plus haut point. J’ai même failli abandonner en route, et puis finalement je me suis laissé prendre à l’histoire ; il faut dire que la famille Lennox n’est pas épargnée : elle joue tellement de malchance qu’on finit par se sentir attendri. De plus, Ruby a une manière unique de rapporter les événements ; chaque personnage a une personnalité marquée et même les plus antipathiques finissent par avoir un côté sympathique. Jusqu’à la fin, on ne lâche plus le bouquin car on a tout simplement envie de savoir ce qui va se passer. C’est donc un livre efficace et prenant, en somme un divertissement sympa.

Note :

Kate Atkinson (1951) – Anglaise
409 pages – 1996 – ISBN : 978-2-25314490-8