Résumé :

Lorsque Valentine, adolescente tourmentée, disparaît, Lucie est chargée de mener l’enquête pour la retrouver. Dépassée par les événements, Lucie se tourne alors la Hyène, une détective free-lance avec un caractère bien marqué. Petit à petit, les deux femmes vont en apprendre plus sur l’histoire de la jeune fille et elles ne sont pas rendues au bout de leurs surprises…

Extrait :

Mais il y avait eu internet. Aujourd’hui, il devait faire un effort constant, pour ne pas passer ses journées à tourner en rond sur la toile, hagard et accablé. Les commentaires. Cet anonymat crapuleux, litanie d’insultes obstinées, délivrées par des incompétents. Dès qu’il les avait découverts, il avait compris qu’il pénétrait le dixième cercle de l’enfer. Petits discours parallèles, sourds les uns aux autres, tous mis sur le même plan, lapidaires, hostiles jusqu’à l’écœurement. La médiocrité avait une voix. Les commentaires de la toile. Il ne s’y faisait même pas insulter. Il aurait voulu pouvoir s’affoler, s’offusque, se plaindre du traitement qui lui était réservé. Mais il n’était même pas jugé assez intéressant pour que les veaux tarés lui fassent l’aumône d’un mauvais sort. Il en était réduit à écrire, lui-même et sous pseudonyme, quelques phrases de louange subtilement critique sur les forums et les blogs littéraires. Il avait bien quelques lecteurs fidèles, mais ils ne ressentaient aucun besoin pressant de parler de son œuvre sur internet.

Avis :

Il y a quelques semaines, PriceMinister me contactait pour me proposer de recevoir un livre. J’avais le choix entre le dernier Despentes et le dernier Houellebecq. De Despentes, j’avais entendu beaucoup de choses mais sans en avoir lu une seule ligne… alors bon après tout, si c’est offert, autant tenter l’expérience !

Donc, j’ai reçu, j’ai lu et… j’ai été déçu. Quoique non, finalement, pas si déçu que ça puisque je ne me lançais pas dans cette lecture avec l’impression d’avoir entre les mains le roman de l’année. Disons plutôt que la surprise n’a pas été agréable. L’histoire ne débute pourtant pas si mal, tout commence par la disparition énigmatique de Valentine ce qui augure un polar qui pourrait être intéressant. Le hic, c’est que lire ce livre juste après un livre de Ken Bruen… le contraste est saisissant !
Si le style de Despentes n’est pas désagréable, ce qui m’a surtout ennuyé c’est le côté trash qui me semble présent juste pour faire du trash et qui, à mon sens, au lieu d’apporter quelque chose à l’histoire m’a embrouillé et lassé dans le suivi de l’enquête qui passe finalement au second plan. Les personnages font un peu trop cliché et manquent de nuances. Visiblement, ce n’était pas pour moi, je n’ai pas du tout réussi à accrocher à l’histoire et je me suis beaucoup ennuyé. Mais bon, à en croire Despentes (cf l’extrait ci-dessus), je suis un incompétent, ceci explique peut-être cela…

Peut-être suis-je passé à côté de quelque chose, d’après ce que j’ai pu lire sur la blogosphère littéraire, sans être dithyrambiques les avis sont plutôt positifs. A voir, donc, les articles de Amanda Meyre, Cuneipage et Yueyin. Clara par contre partage mon avis.

Note :

Virginie Despentes (1969) – Française
343 pages – 2010 – ISBN : 978-2-246-77171-5