Elise Fontenaille – Les disparues de Vancouver
Résumé :
Le downtown eastside est le ghetto nord-américain qui concentre le plus de toxicomanie et de pauvreté : là vivent des prostituées accros à l’héroïne. Nombre d’entre elles disparaissent sans laisser de trace et les autorités ne veulent pas s’en inquiéter. Wayne Leng était amoureux de Sarah DeVries, l’une de celles qui a disparu et est bien décidé à remuer ciel et terre pour la retrouver.
Extrait (Quatrième de couverture par l’auteur) :
Pourquoi sortir l’affaire des disparues de Vancouver au moment des Jeux Olympiques ? Parce qu’elle en est le négatif absolu…
D’un côté, les cimes, la blancheur, la glace, l’exploit, la vitesse, les corps vainqueurs, venus du monde entier, ce que Vancouver veut montrer au monde, une image rêvée…
De l’autre, la noirceur, un gouffre au cœur de la ville, les corps vaincus, détruits, drogués, les Indiennes, l’échec, la mort, tout ce que l’on voudrait cacher.
Avis :
Un récit sordide, inspiré de faits réels, et qui nous fait entrevoir à la fois l’état de déréliction dans lequel sont laissées ces prostituées mais aussi l’indifférence de l’Amérique du Nord à l’égard des Indiens. Autour d’une histoire effroyable de serial killer qui donnerait presque des frissons à Dexter, c’est surtout la violence continuellement infligée à ces femmes qui touche le lecteur. Si le style d’écriture n’a rien d’exceptionnel, Elise Fontenaille a tout de même le mérite de ne pas sombrer à tout bout de champ dans le pathos, ni de se complaire dans des récits horribles (mais il est vrai que la réalité dépeinte ici est suffisamment terrible pour qu’on n’ait pas besoin d’en rajouter). Un livre saisissant, qui mérite d’être lu pour les faits qu’il met en lumière. J’ai trouvé un article assez éloquent sur le sujet qui confirme la véracité de ce qui est raconté dans ce livre (et c’est certainement ça le plus terrible : penser que ça existe vraiment).
Note :
Elise Fontenaille (1960) – Française
193 pages – 2010 – ISBN : 978-2-246-73671-4
mars 30th, 2010 à 15:15
Ca a l’air vraiment noir et sombre. Mais je le note car l’aspect véridique des faits m’interpelle et me donne envie d’en savoir plus.