Résumé :

Dans une ville du bord de mer, les accents se sentaient délaissés. Un jour ils décident de partir, laissant les hommes dans un curieux désarroi. Il faudra donc partir à leur recherche pour retrouver une langue correcte et ne pas confondre les mots.

Extrait :

« Depuis quelque temps, les accents grognaient. Ils se sentaient mal aimes, dedaignes, meprises. A l’ecole, les enfants ne les utilisaient presque plus. Les professeurs ne comptaient plus de fautes quand, dans les copies, ils etaient oublies. Chque fois que j’en croisais un dans la rue, un aigu, un grave, un circonflexe, il me menaçait.
« – Notre patience à des limites, Don Luis. Un jour, nous ferons la greve. Attention, Don Luis, notre nature n’est pas si douce qu’il y parait. Nous pouvons causer de grands desordres.
« Je ne les prenais pas au serieux. Je me moquais :
« – Une greve, allons donc ! Et qui ça derangerait, une greve des accents ?
« Je sentais bien monter leur colere. Je ne croyais pas qu’ils preparaient quelque chose.
« J’en suis certain, quand j’y pense, c’est l’affaire des ordinateurs qui a tout declenche.

Avis :

“La révolte des accents” est un livre qui ressemble beaucoup à “La grammaire est une chanson douce” ou encore aux “Chevaliers du subjonctif”. Il pourrait presque en être la suite. Orsenna continue sur la même voie en présentant la langue française de façon imagée. Le problème c’est qu’au 3e livre ça commence à devenir très lassant. Si avec la grammaire il a réussi à inventer un monde sympathique et très imagé pour expliquer certaines règles, avec les accents c’est le flop total. Il ne se passe presque rien, c’est très “culcul”… Les accents et les épices ne sont plus là, allons les chercher, chouette ils sont de retour… voilà en une phrase l’histoire est complète. Il s’agit je pense du livre de trop, parler de la grammaire était une bonne idée mais à trop vouloir exploiter le filon il est, à mon goût, passé à côté. Comme quoi, le “label” présent sur les livres des académiciens n’est pas vraiment un gage de qualité.

Note :

Erik Orsenna (1947) – Français
136 pages – 2007 – ISBN : 978-2-234-05789-0