Résumé :

Deux ans après la mort de son mari qui était un écrivain célèbre, Lisey Landon s’apprête à faire du tri dans les écrits de celui-ci, sur lesquels nombre de fanatiques et de spécialistes louchent avec avidité. Alors qu’elle doit faire face aux menaces d’un malade mental, la découverte de signes laissés à son intention par son mari avant sa mort la fait replonger dans le passé. Scott Landon était en effet un homme hanté par de vieux démons, et l’écriture avait été  pour lui le moyen de se sauver de sa folie.

Extrait :

Elle baisse les yeux et voit quelque chose qui ne lui plaît pas du tout. Scott sourit. Le sang a nappé ses lèvres d’un rouge bonbon, du haut jusqu’en bas, d’un bord à l’autre, de sorte que le sourire en fait ressemble plus au rictus d’un clown. Personne n’aime un clown à minuit, pense-t-elle. Et elle se demande d’où cela lui vient. Ce sera seulement à un certain point au cours de la longue nuit pratiquement blanche qui l’attend, à écouter aboyer sous la chaude lune d’août jusqu’au dernier toufu chien de Nashville, lui semblera-t-il, qu’elle se souviendra que c’était l’épigramme du troisième roman de Scott, le seul qu’elle-même et les critiques ont détesté, celui qui les a rendus riches. Les Démons vides.

Avis :

Du très grand Stephen King ! Une plongée passionnante dans le passé, un brin de fantastique remarquablement distillé, une grande justesse au niveau des émotions, on se laisse totalement emporter par l’histoire. King nous ouvre les portes de mondes inconnus dans lesquels on se sent comme chez nous. A le lire, la folie prend une forme redoutablement familière. Le livre devient très vite une drogue, dont on ne décroche plus jusqu’à la dernière ligne. Une histoire qui ne néglige pas non plus un aspect humain qui m’a profondément touchée, sans pour autant tomber dans un excès de bons sentiments. A lire d’urgence !

Note :

Stephen King (1947) – Américain
566 pages – 2006 – ISBN : 978-2-226-17969-2