J’ai découvert avec beaucoup de retard une idée originale de Liyah : partager chaque dimanche une photographie. Puisque je pratique un peu, j’ai décidé de me joindre à ce petit club.

Pour cette première édition, je vous propose de faire un tour du côté des Sables d’Olonne. En effet, vous avez peut-être appris que Violaine a obtenu tout récemment son CAPES de Lettres et sa première affectation en tant que professeure se fait aux Sables d’Olonne. L’occasion pour moi d’aller découvrir cette station balnéaire. Le soleil était au rendez-vous ces derniers jours et c’est sous un ciel d’un grand bleu que j’ai pu sortir mon appareil photo. La première photo du dimanche sera donc en fait une série de photos. Cliquez sur les photos pour les afficher en grand.

Comme beaucoup de stations balnéaires, on trouve tout au long du remblais des immeubles assez communs. Cependant, la ville a su conserver certaines résidences très typiques comme celle-ci. Devant tout ce bleu, je ne peux m’empêcher de penser à Une histoire de bleu de Maulpoix, notamment à ce passage :

Ils regardent le bleu, mais ne sauront jamais le dire.

Le monde est un vaste pays inconnu que l’on contemple depuis les terrasses. On choisit les chambres avec vue, celles qui donnent sur la mer, même si l’on sait que la mer ne se donne pas. On l’entend crier derrière les volets : elle est la gorge de la nuit, la voix de ce qui ne parle pas, la récitation muette des lointains, la causerie assourdie du silence, une belle alliance de mots posée comme un emplâtre sur le vide de la langue… Elle ne dit rien, n’explique rien, ne délivre pas de leçon. Et pourtant il convient d’y prêter l’oreille. Ecouter ce bruit vide n’est que vivre et se tenir en soi : habiter sa propre pâleur, avec ce curieux désir de couleurs qui démange, qui agace, ce goût de sucre que laissent dans la bouche certains mots. L’infini nous colle aux paupières et nous fait un visage enfariné de clown.

En me promenant un peu plus loin, je découvre un très beau manège. Il y a peu d’enfants dessus mais suffisamment pour entendre quelques rires. Tout d’un coup, le manège s’arrête, tout le monde descend, les parents quittent leurs sièges, comme si d’un coup les vacances étaient finies, laissant ce lieu bien vide.

Du côté du port de pèche, on aperçoit de l’autre côté de l’eau un bout de ville qui a encore des allures de village.

Enfin, en se promenant le long de la côte, le sable fait place aux rochers, à une nature beaucoup plus brute qui me fait penser à la côte sauvage du Croisic. Le soir, les couchers de soleil y sont magnifiques. De nouveau, c’est encore un texte de Maulpoix qui me vient à l’esprit :

« La substance du ciel est d’une tendresse étrange. »

L’azur, certains soirs, a des soins de vieil or. Le paysage est une icône. Il semble qu’au soleil couchant, le ciel qui se craquelle se reprenne un instant à croire à son bleu. Un jour inespéré se lève tandis que sur la mer la nuit prend ses appuis.

Lentement le mystère se déplace d’un coin de l’horizon à l’autre.

On ne saurait décrire la matière de ce moment ni sa couleur ; ce serait comme une conversation murmurée de la lumière avec l’obscurité, un geste, une bonne intention : l’inconnu prendrait soin de tout, et chacun saurait que sur cette terre il est à sa place, qu’elle est faite pour lui, que le malheur même n’y est qu’une erreur, un oubli bientôt réparé, ou l’état mal dégrossi du bonheur qui se dessine et dont le ciel du soir ne déliera pas la promesse.

J’espère vous avoir donné envie de visiter cette région. Si vous avez apprécié les photos, vous pouvez consulter mes autres photographies sur mon autre blog Le coin photo où vous trouverez aussi des tutoriels photo. Vous pouvez aussi visiter ma galerie sur le site Deviant Art.

D’autres blogueurs mettent le dimanche sous le signe de la photo :
Liyah, Evertkhorus, MyaRosa, Lounima, Tiphanie, Hilde, Cacahuete, Lisalor, Choupynette, Elora, Melisende, Fleur, Une maman, Liliba, 100choses, Anjelica, Myrtille, Sandrine, Hérisson, Mohamed SemeUnActe, Ankya, Grazyel, Tinusia, Katell, Choco, Latite, Sofynet,