Il y a quelques jours, je sollicitais votre participation pour discuter de l’influence des blogs littéraires. Au cours de ce mini-débat, la discussion a entre autres abordé le thème de la liberté d’expression des blogueurs. Il faut savoir que les maisons d’éditions envoient parfois aux blogueurs des livres. Ce n’est pas inintéressant puisque ça permet aux maisons d’édition de voir leurs livres cités sur Internet et aux blogueurs de pouvoir découvrir de nouveaux livres, tout le monde y trouve son compte. Et le visiteur du blog ? Ca dépend de la liberté d’expression du blogueur.

En effet, un blogueur est avant tout un lecteur et doit pouvoir commenter et donner son avis de façon indépendante. Les blogueurs avec qui j’ai pu discuter m’ont bien expliqué que même si un livre leur est offert, ils ne seront pas plus clément dans leur article pour autant. Il est important que les maisons d’édition et les auteurs comprennent que les blogueurs sont des lecteurs et qu’ils peuvent faire une mauvaise critique sur leurs livres. Bien sûr, la discussion est ouverte est chacun peut donner son avis sur les livres. Il m’est arrivé d’adorer un livre et de recevoir des avis contraire ou inversement et tant mieux, c’est ce qui fait la richesse des discussions et des blogs.

Bref, j’en viens au pourquoi de cet article. Ces derniers jours, une blogueuse a fait un article sur un livre de Jean-Claude Derey qu’elle n’a pas beaucoup aimé. L’écrivain a mal pris la chose et s’est permis de réagir de façon très virulente et insultante envers elle. Voyez plutôt les propos qui lui ont été tenus :

“De l’avis unanime de mes amis journalistes qui ont parcouru vos ” critiques “: une débile frustrée, qui ferait mieux de s’orienter vers le repassage .” Désolant, non ? Moi, j’ai été moins virulent: vous n’existez pas comme être humain et comme critique? Vous avez devant vous de beaux jours de famine.
Lisez donc la collection Harlequin, au dessus de vos moyens intellectuels mais qui devrait vous satisfaire.”

On dit souvent qu’Internet est un contre-pouvoir, nous en avons ici un exemple flagrant puisque toute la blogosphère littéraire s’est saisie de l’histoire et je pense que nous ne sommes pas prêt de voir un article élogieux sur cet écrivain (bon, ceci dit ça ne changera pas grand chose, je ne crois pas qu’il était beaucoup lu !). Pour moi qui m’intéresse aux communautés en ligne, il est intéressant de voir avec quelle rapidité cette information se propage. On ne compte plus le nombre d’articles qui relaient l’information, un groupe Facebook a été créé en protestation contre l’écrivain et même la page Wikipedia de Jean-Claude Derey pointe vers l’article de Cynthia. Internet n’est-il pas le plus bel outil d’expression ? Il ne faut mieux pas y toucher, sinon le boomerang revient bien vite…